Hourtin : Projet de réhabilitation de l’ancienne base de la Marine

  • Dernière mise à jour le 9 janvier 2005.

La commune d’Hourtin a initié une opération immobilière majeure en Aquitaine visant àtransformer une ancienne base de la Marine nationale en pôle d’activités et résidences pour un investissement prévu de 80 à100 millions d’euros.

Bâti peu après la première guerre mondiale sur la rive nord du lac, le Centre de Formation Marine (CFM) a accueilli des milliers de marins et autant d’appelés venus faire leurs classes. Il n’a survécu que quatre ans à la fin du service militaire obligatoire : fermé en juillet 2000, il n’offre aujourd’hui que des bâtiments de béton sans charme, envahis par les herbes folles.

La réhabilitation, concoctée par le groupe immobilier belge Robelco et le cabinet bordelais d’architectes Lacrouts-Massicault, prévoit, sur la trentaine d’hectares de l’ancienne base, la création d’un pôle d’activités - hôtels, palais des congrès, balnéothérapie, maison de retraite, pépinière d’entreprises -, des logements et des installations sportives, autour d’un nouveau port de 300 anneaux. Tout ceci "en totale adéquation avec un environnement exceptionnel", explique, devant ses plans, l’architecte Jean-Bernard Lacrouts.

Au bord du lac, qui couvre près de 6.000 ha, le centre est noyé dans un véritable écrin de verdure et d’eau, à deux pas de l’océan et de ses plages. "L’idée était de réaliser un site parfaitement intégré à ce cadre", poursuit l’architecte qui ne conservera que les bâtiments indispensables, en détruira d’autres, en bâtira de nouveaux. "Avec, pour élément fédérateur, le bois", pour habiller les façades de béton, pour les balcons et les terrasses, la place centrale ou les berges du lac.

Pour la commune, la renaissance de ce quartier est une nécessité, alors que les militaires alimentaient la vie économique et sociale. D’autant que leur départ a suivi la tempête de 1999 qui avait dévasté 3.000 hectares de pins du domaine municipal, raconte le maire. Des arbres dont les ventes annuelles assuraient "entre 15 et 25% du budget municipal".

Aussi, avec le projet de l’ex-CFM, la commune veut générer des activités économiques étalées sur toute l’année. "On ne veut pas d’un quartier qui ne vive que l’été et soit fermé le reste de l’année", à l’image du quartier Hourtin-port, explique le maire.

Le projet Robelco-Lacrouts, qui a reçu le soutien d’un comité de pilotage dirigé par la préfecture de Gironde, devrait répondre à cet impératif, avec son palais des congrès, son centre de balnéothérapie, sa maison de retraite.

Pour les résidences, la clientèle ciblée serait, a priori, plutôt nordique, selon M. Lacrouts, car elle ne se soucie guère de la saison, des bruines ou de la couleur du ciel, pourvu que l’environnement soit de qualité.

Pour le maire, qui escompte la création de 150 à 200 emplois, la priorité est désormais de signer avec le ministère de la Défense, "dans les prochaines semaines", le protocole de cession des terrains.

Premiers coups de pioche, en novembre ou décembre 2005, espère-t-il. Puis quelque 39 mois de travaux, avant d’accueillir les premiers habitants. Le maire envisage entre "250 et 500 familles à plein temps".

Pour la commune, il s’agira alors d’intégrer un quartier distant de quelque 7 km du centre-ville et qui pourrait faire passer le nombre d’habitants permanents de 3.000 à un peu moins de 5.000. En été, Hourtin accueille jusqu’à 20.000 campeurs, surfers, plaisanciers et autres estivants.

Source : France 3