Feu vert pour la vente à l’étranger de sous-marins espagnols S-80

  • Dernière mise à jour le 14 novembre 2010.

Navantia mène depuis plusieurs années la spécialisation de son chantier naval de Carthagène dans la construction de sous-marins. En pleine construction du premier sous-marin 100% espagnol, le S-80, la société espagnole a reçu de bonnes nouvelles qui lui permettront de mettre sur le marché international ce modèle, avec l’assurance que DCNS ne continuera pas à interférer dans sa commercialisation avec des accusations de plagiat. Ainsi, s’ouvre encore plus l’avenir du chantier naval de Carthagène.

Navantia et DCNS ont annoncé, par un communiqué laconique, cet accord mettant fin aux différences sur la coopération dans la construction de sous-marins. Le Scorpène a été vendu et construit ensemble, depuis le début de cette alliance, aux marines de Malaisie et du Chili. Les 2 sociétés apportent leur assistance pour la construction, dans les chantiers locaux, de sous-marins pour la marine indienne. La solution parait digne de Salomon : désormais, DCNS construira seule les Scorpène, et Navantia, ses S-80.

DCNS a déposé une plainte en juin 2009 devant le Tribunal d’Arbitrage de Paris, accusant Navantia de plagiat. Concrètement, elle prétendait que son association avait permis à Navantia de développer son propre sous-marin, le S-80, dont 4 exemplaires sont en construction à Carthagène.

Navantia a interprété cette plainte comme la tentative de DCNS pour rompre son alliance commerciale après que le gouvernement espagnol ait retenu les systèmes de combat de l’américain Lokheed Martin pour le S-80, au lieu du système français qui équipe les Scorpène.

Négociations pour la séparation

Les gouvernements français et espagnol ont constitué il y a un an, un groupe de travail pour parvenir à l’accord qui a été annoncé vendredi, et qui bénéficie aux 2 entreprises qui, à partir de maintenant, feront des affaires séparément.

Navantia pourra maintenant participer à des appels d’offres internationaux sans craindre que la plainte de DCNS soit un risque qui mette en danger l’achat de sous-marins espagnols. « Désormais, nous pouvons dire tranquillement que nous sommes libérés de tous soupçons que les S-80 soient le fruit d’un plagiat », assure satisfait le président du comité d’entreprise de Navantia Cartagena, Ignacio Briones. Ni Navantia ni DCNS n’ont fait d’évaluations, mais ils se sont entendus aussi sur ce point.

Source : La Verdad (Espagne)