La réponse américaine au tremblement de terre d’Haïti a révélé le mauvais état des bâtiments des Gardes-Côtes américains

  • Dernière mise à jour le 21 février 2010.

Les US Coast Guard ont été parmi les premiers à réagir après le tremblement de terre du 12 janvier à Haïti, mais leurs efforts ont été entravés par le mauvais état de leurs bâtiments, selon l’amiral commandant cette agence.

Sur les 19 bâtiments envoyés par les US Coast Guard pour répondre au tremblement de terre, 12 ont connu de graves pannes à la propulsion principale, aux générateurs électriques, aux systèmes de communication et aux osmoseurs.

Le délabrement des bâtiments est en partie la conséquence de leur âge, mais il est surtout dû au rythme opérationnel qui ne leur permet pas d’être entretenu correctement, explique le Cmdr. Martha LaGuardia-Kotite, porte-parole du commandant des US Coast Guard, l’amiral Thad Allen. “De nombreux bâtiments ont retardé leurs périodes programmées de maintenance en raison des besoins opérationnels,” a-t-elle déclaré.

Ainsi, le cutter Tampa se dirigeait vers Haïti lorsqu’un palier de butée s’est rompu, entraînant des problèmes de propulsion. Le cutter est entré en cale sèche en Floride, où les réparations ont été effectuées.

La Thetis, un bâtiment du même type, n’a même pas réussi à quitter son port-base de Key West en Floride à cause de problèmes de générateurs électriques. Les réparations sont en cours.

Parmi les autres problèmes rencontrés, on peut citer :
 Des fissures sur les pales d’hélice,
 Des fuites sur le presse-étoupe des hélices à pas variable,
 Problèmes sur le moteur principal et l’embrayage.

Des patrouilleurs, tous âgés de plus de 20 ans, ont aussi connus des problèmes :

 Fissure sur le pont principal,
 Problème sur les roulements du moteur principal,
 Panne de générateur électrique,
 Malgré une révision récente, panne du compresseur d’air conditionné, des contrôles de commande de puissance et des gyroscopes.

2 bâtiments ont connu des problèmes sur leur système d’osmoseur. L’un d’entre eux a "emprunté" des pièces à un autre bâtiment pour réparer. L’autre a reçu de l’eau douce d’autres bâtiments afin de ne pas avoir à rentrer.

Source : Navy Times (Etats-Unis)