L’ancien ministre canadien de la défense persiste

  • Dernière mise à jour le 30 novembre 2004.

L’ancien ministre de la défense Art Eggleton a nié ce lundi avoir utilisé la possibilité d’arrangements avec les Britanniques pour obtenir l’accord du gouvernement àl’acquisition de sous-marins de seconde main, insistant que c’était juste par courtoisie que des arangements avec les Britanniques avaient été mentionnés àl’époque.

Lors de son témoignage devant une commission de la chambre des Communes examinant l’achat des sous-marins à problèmes, Mr. Eggleton a défendu l’achat des quatre sous-marins de type Upholder d’occasion à la Royal Navy, ajoutant qu’il croyait toujours que le Canada avait fait une bonne affaire. Quand l’accord a été annoncé, des officiels du ministère avaient indiqué que le Canada autoriserait les militaires britanniques à utiliser des installations canadiennes en échange du cout de 800 millions de $ canadiens des sous-marins. Mais au final, l’accord d’échange n’a pas été utilisé et le Canada a payé le prix fort.

Certains officiels ont suggéré que l’accord d’échange n’avait été mentionné dans le seul but que l’achat paraisse moins onéreux à l’époque où le gouvernement n’avait plus d’argent — mais Mr. Eggleton a insisté sur le fait qu’il n’avait jamais dit au gouvernement ou au public qu’ils économisaient de l’argent.

"C’était juste par courtoisie que cet accord a été mentionné. Mais il n’a jamais été présenté comme une économie d’argent," a déclaré Mr. Eggleton aux journalistes après son témoignage.

Le député conservateur Rick Casson a cependant insisté sur le fait que l’accord d’échange avait été utilisé pour tromper le public. "Pourquoi le mot ’échange’ a-t-il été utilisé encore et encore ?" a-t-il demandé "Je pense que c’était pour convaincre le gouvernement et les Canadiens que cela pourrait être fait sans sortir d’argent."

Bien que l’ancienne vice-première-ministre Sheila Copps ait écrit dans son livre que le gouvernement avait à l’époque approuvé l’achat des sous-marins après qu’il ait été persuadé que cela ne couterait pas un dollar, Mr. Eggleton insiste qu’il n’avait jamais rien prétendu de tel à ces collègues.

Mr. Eggleton a souligné que les sous-marins avaient été acheté peu après une période de coupe budgétaire, et que le choix était d’acheter les sous-marins britanniques d’occasion ou de ne rien acheter du tout.

Mais il a insisté auprès de ces collègues que cet achat n’augmenterait pas le budget du ministère grâce au désarmement de 5 navires de surface et de 2 sous-marins.

Source : The Globe and Mail (Canada)