La marine espagnole bloque ses sous-marins pendant 6 mois pour étudier leurs avaries

  • Dernière mise à jour le 5 juin 2009.

La semaine prochaine, 6 mois se seront écoulés depuis le grave accident survenu à bord du sous-marin espagnol « Tramontana » qui, alors qu’il naviguait à 300 m de profondeur à 15 nautiques au large de la côte de Murcie, a subi une voie d’eau à cause d’un passage de coque défectueux.

Dès le problème connu, la marine espagnole a ordonné qu’il reste à quai pour ouvrir un enquête. Elle a aussi bloqué à quai son jumeau, le « Mistral ». De plus, le seul sous-marin qui restait opérationnel, le « Siroco », qui participait à un exercice de l’OTAN en Méditerranée, était toujours soumis en avril à de sévères restrictions de navigation pour éviter tout risque : il ne pouvait le faire qu’en surface ou à l’immersion périscopique, jamais en profondeur.

Depuis l’accident, le 11 décembre dernier, le « Tramontana » n’a pas quitté sa base de Carthagène, mais il n’a pas été remis à l’entreprise qui l’a construit, Navantia, pour être réparé, selon ce qu’ont reconnu des sources de la marine espagnole et qu’a confirmé l’entreprise publique.

Depuis le début de l’année en revanche, le chantier naval Navantia accueille le 4è sous-marin espagnol de la classe Agosta, le « Galerna », pour y subir un « grand carénage », une révision complète du sous-marin qui suppose de le démonter entièrement pièce par pièce, une opération qui dure un an et coute 28 millions €.

La situation actuelle de la flotte sous-marine, avec 3 sous-marins arrêtés et un en situation précaire, et sans que la marine espagnole n’explique pourquoi ils ne sont pas en réparation, a conduit l’opposition au Parlement à demander des explications urgentes au ministère espagnol de la défense.

Source : ABC (Espagne)