La bataille de Dixmude : la brigade de fusiliers-marins se sacrifie pour protéger Dunkerque

  • Dernière mise à jour le 17 décembre 2009.

Le 3è BPC (Bâtiment de projection et de commandement) de la marine nationale s’appellera donc Dixmude. Plus que le nom déjà porté par un dirigeable et un porte-avions, c’est d’abord et avant tout le nom d’une commune belge.

Pourquoi donner le nom d’une commune de Belgique à un bâtiment de la marine nationale, me direz-vous ? Eh bien parce qu’elle fut le théâtre d’une des premières batailles de la 1ère guerre mondiale, du 17 au 31 octobre 1914. Et que, pour protéger Dunkerque menacée par l’avancée des troupes allemandes, la brigade des fusiliers-marins, commandée par l’amiral Ronarc’h, a défendu la ville aux côtés des troupes belges et des tirailleurs sénégalais.

Alors que la mission était de protéger la ville pendant 4 jours, les troupes franco-belges tiennent leurs positions pendant 3 semaines, au prix de perte énormes. Alors que l’effectif de départ était de 6.000 hommes, les fusiliers-marins perdent au cours des combats plus de 3.000 hommes. Les tirailleurs sénégalais sont encore plus touchés : 411 survivants sur 2000.

C’est à la suite de cette bataille, qui a eu un énorme retentissement en France, que les fusiliers-marins ont reçu, le 11 janvier 1915, leur drapeau des mains du Président de la République, Raymond Poincaré.

Pour plus d’informations :
 la bataille de l’Yser,
 la brigade des fusiliers marins,
 l’amiral Pierre Alexis Ronarc’h.